Le Musée Franco-Suisse
&
Le Centre de documentation
des Suisses au Service
de France
Lien vers : La Société historique de Rueil-Malmaison |
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Le musée franco-suisse, unique en France,
est installé dans un des pavillons
de garde de la caserne de Rueil construite en
1756 par Louis XV.
Il illustre un des aspects peu connus des relations
franco-suisses :
l’histoire des soldats suisses qui ont servi fidèlement
la France et ont nourri
de bonnes relations avec la population de plusieurs
villes en particulier en Ile de France.
5 place du
Général Leclerc (Caserne Guynemer, ancien pavillon de garde)
Accès
Bus : depuis La Défense : 258, station Rueil Ville
Le musée est ouvert sur rendez-vous au 00 33 (0)1 47 32 66 50. Prix d’entrée
: gratuit
Il participe tous les ans aux Journées du Patrimoine avec des visites guidées. Des visites
de groupes sont possibles sur rendez-vous
Il fait
partie des Musées de France
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des Suisses au Service de France Il est situé dans le musée et est ouvert dans les mêmes conditions que celui-ci. Le fonds documentaire comprend livres, articles de périodiques, iconographies… Il est accessible à toute personne intéressée par l’histoire des soldats suisses au Service de France. Un important
travail de dépouillement des registres paroissiaux et des archives
notariales a été réalisé et constitue un très
bon outil de base pour des recherches généalogiques concernant
des familles de Rueil et autres villes de la banlieue Ouest de Paris où
des compagnies de Gardes-Suisses ont été cantonnées
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Historique
Pourquoi
un musée Franco-Suisse à Rueil Malmaison ?
Au XVe siècle, la Suisse est un pays pauvre dont les hommes émigrent facilement pour devenir soldats. Courageux, robustes et instruits militairement, ces hommes sont très recherchés par les princes. Louis XI (1423-1483), à l’âge de 20 ans, dauphin de France, assistant à la bataille de St Jacques sur La Birse, est conscient des qualités militaires des soldats suisses. Aussi, est-il le premier roi de France à pratiquer l’alliance avec les cantons helvétiques et à y recruter massivement, en accord avec les autorités locales, notamment pour sa guerre contre Charles le Téméraire qu’il gagne grâce à ses nouveaux alliés. Suite à des malentendus, François Ier doit combattre les Suisses à Marignan en 1515. Vainqueur grâce à sa très belle artillerie, il veut la réconciliation et signe avec les cantons suisses la Paix Perpétuelle en 1516, suivie du Traité d’Alliance en 1521. Cette paix fut respectée par la France et la Suisse jusqu’en 1792 et l’alliance confirmée périodiquement par la signature de capitulations. Ce mot vient du latin « capitula » qui signifie chapitres, traités établissant entre les deux parties des règles bien précises. Ainsi les régiments levés en Suisse doivent-ils être commandés par des officiers suisses. Le nombre de Suisses ayant choisi de servir les Rois de France pendant trois siècles et demi est estimé à un million de soldats dont six cent mille sont morts au combat ou des suites de leurs blessures. Parmi les différents
régiments, celui des Gardes Suisses est un régiment d’élite
devenu permanent en 1616. Formé de soldats de grande taille, triés
sur le volet, il a été chargé jusqu’à la fin
de l’Ancien Régime d’une triple mission :
Jusqu’en 1755, il n’y a pas de casernes pour ces soldats en région parisienne. Ils sont logés chez l’habitant. Il y eut une compagnie à Rueil, et d'autres à Vanves, Issy, Colombes, Argenteuil, Saint Denis… L’arrivée des Gardes Suisses à Rueil s’est faite dès le début de la création du régiment et leur présence a été constante jusqu’au drame du 10 août 1792 (leur massacre aux Tuileries). Deux cents militaires vont cohabiter pendant plus d’un siècle avec la population du village de Rueil estimée à 1300 habitants vers 1700. Puis, en 1755, selon la volonté de Louis XV, trois casernes identiques sont construites à Rueil, Courbevoie et Saint Denis. Elles reçoivent chacune, au minimum, un bataillon de gardes. A Rueil, c’est désormais presque un millier de militaires qui vont vivre en symbiose avec les Rueillois, représentant le quart, environ, de la population totale. Sur le plan économique, c’est une aubaine : tailleurs, cordonniers, couturières, cabaretiers… assurent les besoins d’une clientèle qui peut payer. D’autre part, les Suisses achètent des maisons, des terrains, des vignes. Les soldats, peu occupés à la caserne, exercent une foule de petits métiers civils qu’ils conserveront à la fin de leur carrière militaire. Il y a aussi des retombées démographiques : mariages entre Suisses et Rueilloises, naissances de futurs jeunes gardes… A la veille de la Révolution, les baptêmes, mariages et décès figurant sur les registres paroissiaux de Rueil concernent des Suisses dans la proportion de 10 à 12 %. Il n’est pas rare de trouver sur les actes de baptême de petits Rueillois un nom de parrain ou de marraine suisse. |